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  Cet article est plus une synthèse organisée, parfois commentée, traduite de l'anglais au français du site www.mars-one.com/ (infiniment plus complet que son homologue français) qu'un sujet de recherche étayé aux sources diversifiées. Le but est de comprendre quelles sont les grandes lignes du projet le plus proche de se concrétiser actuellement, celui lancé par la fondation Mars One. Cela permet de même de pouvoir se représenter quels sont tous les grands enjeux, au-delà de ceux techniques, qui s'imposent dans la volonté de s'installer sur la planète rouge. Pour cela, le site officiel de Mars One nous semble être une source tout à fait suffisante en elle-même.

  Dans une première partie, nous nous intéresserons au projet en tant que tel, dans un second temps nous commenterons tous les enjeux (à l'aide d'autres sources documentaires) et expliquerons pourquoi cette entreprise pourrait sans doute rester à l'état de  projet sur papier.

 

 

Le projet Mars One

I – Le projet

1) Un financement conséquent

 

  Lancé en 2011, Mars One est une fondation à but non lucratif, dont l'objectif final à long terme est la colonisation de la planète rouge : « This resulted in a baseline design for an achievable mission of permanent human settlement on Mars with existing technology. » (toutes les citations viennent du site). Une fondation est un organisme qui se finance par les dons ou la vente d'objets dans certaines conditions ( les produits dérivés sont nombreux dans le cadre de ce projet). Mars One reçoit le financement de riches mécènes, de sociétés privées qui y voient un avantage publicitaire à long terme, des participants eux-mêmes - la sélection s'opérant sur un système de points, donner au projet est assurément un moyen d'en avoir, ainsi que des particuliers, qui sont conviés à apporter leur pierre pour « the adventure of the century ». Le projet se chiffrant en milliard de dollars, toutes les aides sont les bienvenues et les dépenses de fonctionnement calibrées soigneusement. De plus, la fondation n'a pas tant que ça à offrir en échange sur le court et moyen terme, si ce n'est des espaces publicitaires internationaux et l'opportunité d'être associé à un projet d'envergure et d'enjeu mondial. « In return for their support, Mars One offers sponsors an international marketing platform, reaching millions of people worldwide. ». On peut supposer que pour être cité comme partenaire privilégié du projet, il faille débourser quelques dizaines voire centaines de millions de dollars, un budget publicité conséquent.

  Par la suite, Mars One prévoit de prendre en charge une part de son financement en tournant une télé-réalité... hors de l'atmosphère terrienne. Les astronautes qui partiront seront ainsi filmés au quotidien dans le vaisseau, puis sur le sol martien. L'occasion de redonner au grand public de l'intérêt pour la conquête spatiale (donc de favoriser les dons) et de se financer par les droits de diffusion. Pas question cependant d'intrigues futiles comme peuvent nous donner nos télé-réalités actuelles ; cette fois-ci ce sera avec des astrophysiciens, des chimistes, des médecins et autres personnes bardées de diplômes, ou aptes à faire face intelligemment à toutes situations. L'émission retracera alors leurs réactions aux imprévus, un suivi de leur motivation, de leur état d'esprit, et, on l'espère, leurs premiers pas sur Mars : une découverte en temps réel (si l'on excepte le délai de transmission, entre 10 et 20 min aujourd'hui) du sol qui que fouleront peut-être un jour nos petits enfants comme citoyens. La télé-réalité se promet aussi d'être épique et, malheureusement, de laisser place à des instants tragiques. La mort d'un des participants n'est pas à exclure, dans des circonstances de tournage pareilles.

 

2) Un processus de sélection mondial

 

  En 2013, Mars One organise une grande conférence à New-York et à Shangai, invitant les personnes majeures du monde entier à se présenter aux processus de sélections. Ils auraient reçu plus de 200 000 demandes pour la première étape, de tous les pays du monde. A la fin, ne resteront que douze hommes et douze femmes, et parmi eux un seul groupe mixte de quatre pourra partir en 2026 : « At the end of selection program, six teams of four individuals will be selected for training. ». Afin de mieux comprendre le principe des processus de sélection, nous vous invitons à regarder la vidéo ci-après.

 

 

3) Un calendrier déjà prêt, mais soumis à de nombreux imprévus.

 

  Mars One prévoit l’arrivée des premiers colons sur le sol martien pour 2027. Cela s’accompagne de nombreux préparatifs sur Terre et sur la planète visée. Voilà comment devrait se dérouler cette épopée selon le site officiel (http://www.mars-one.com/mission/roadmap/2024).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 2016 : Début de l’entraînement intensif des groupes sélectionnés, qui devront rester ensemble jusqu'au départ en 2026. Le but est de les préparer au vivre ensemble, pour une mission qui les liera probablement jusqu'à la fin de leur vie. Les entraînements, comme précisé dans la vidéo, se feront dans les conditions les plus proches possibles de celles d’un voyage spatial et de Mars, et la plupart du temps isolés de toute présence humaine. On recrée avec toute la fidélité que permet notre planète les conditions et imprévus d’une mission martienne : « The group's ability to deal with prolonged periods of time in a remote location is the most important part of their training. »

 

  2020 : Envoi d'une mission purement matérielle vers la planète rouge. Installation d'un satellite de communication en orbite autour de Mars, permettant une communication quasi permanente avec la Terre. « This mission will provide proof of concepts for some of the technologies that are important for a human mission to Mars. » Cette étape est cruciale dans l’optique de prouver aux nombreux détracteurs de la possibilité technique du projet que les technologies actuelles permettent d’entreprendre ce voyage. Son échec retarderait (voire arrêterait) à coup sûr toutes les missions suivantes, que ce soit dans les moyens financiers considérables qui seraient perdus si le satellite était défectueux, ou dans la perte de confiance des sponsors qui découvriraient une inanité au projet. Au contraire, sa réussite serait un évènement planétaire qui créerait, on peut le penser, un afflux de dons et une reprise internationale de la volonté d’aller conquérir de nouveaux horizons extra-terrestres.

 

  2022 : Envoi d'un rover et d'une caravane, pour repérer les lieux et identifier la meilleure zone d’atterrissage possible. Le rover devra aussi préparer la zone choisie, que ce soit pour l'habitat ou pour les panneaux solaires nécessitant une surface plane. Lancement d'un nouveau satellite en orbite autour du Soleil cette fois, afin de pouvoir continuer à communiquer même si la Terre et Mars sont séparés par le Soleil. « An ideal location for the settlement needs to be far enough North for the soil to contain enough water, equatorial enough for maximum solar power, and flat enough to facilitate the construction of the settlement. »

 

  2024 : Envoi d'un nouveau rover, de provisions, de deux modules d'habitat, afin de préparer l'arrivée prochaine des colons.

 

  2025 : Les rovers montent le site d'habitation des colons.

 

  2026 : Départ du premier groupe de deux hommes et deux femmes. Celui-ci se fera en deux temps. Tout d’abord, un équipage de techniciens et astronautes sera lancé en orbite autour de la Terre. Ici, ils amarreront les différentes parties du vaisseau qui sera l’habitat des colons le temps d’un long voyage dont on ne peut pas encore estimer la durée (les sources divergent, les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux, et les technologies peuvent encore évoluer d’ici là). Cette étape devrait prendre environ un mois. Ensuite, le premier groupe super entraîné sera lui aussi envoyé en orbite, échangera sa place avec l’équipe d’assemblage du vaisseau, et partira pour ne jamais revenir sur Terre. Dans le même temps sera envoyé en orbite terrestre le cargo pour le second équipage, attendant d’être assemblé.    « In 2026, the components of the Mars Transit Vehicle will be launched to Earth orbit after receiving the green light on the status of the systems on Mars.”

 

  2027 : Arrivée prévue des premiers colons sur Mars, qui devrait normalement retrouver leur base déjà montée et fonctionnelle. Les premiers jours seraient alors consacrés à récupérer de leur long voyage, puis à commencer l’exploration, l’installation des panneaux solaires, et l’attente du deuxième groupe, qui devrait partir en 2028.

 

 

Chronologie récapitulative du projet Mars One
Ancre 1
Mars is no fun - Camille
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© 2016 par Léa Pavis, Victor Chareyron, Mathias Kippelen et Lucas Thoraval 

du lycée Jules Ferry de Conflans-Sainte-Honorine

dans le cadre des TPE

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